Médecine pour la Terre, de Sandra Ingerman, est un ouvrage de référence sur le processus alchimique et la transmutation. Elle explique comment opérer cette dynamique à notre échelle pour ensuite pouvoir la transposer à celle de la nature, de l’environnement et de notre planète Terre.
C’est un voyage fascinant qui ne laisse pas indemne tant il réveille l’âme de gardien et de gardienne de la Terre. C’est à la fois vertigineux, puissant et touchant.
« La transmutation (…) consiste à apprendre comment fusionner avec sa propre divinité pour transformer en or ce que les alchimistes appellent une conscience lourdement « plombée », c’est-à-dire en une conscience éclairée ».
Sandra Ingerman nous explique avec patience et précision comment créer les conditions qui permettent la transformation. Elle s’appuie sur une multitude de cultures, de mythes, d’auteurs, qu’elle croise et combine à chaque page, faisant également de cet ouvrage un puits de sciences.
Elle introduit des concepts forts et imagés, comme celui des « mots-graines qui se développent en plantes d’amour, d’espoir, d’inspiration ». Elle parvient même à synthétiser la transmutation en une formule.
Elle nous invite au chemin spirituel, à reconnaître notre propre rayonnement, à le nourrir et le maintenir car l’ignorer est une source d’insécurité. Elle nous rappelle l’importance de vivre pleinement nos états émotionnels pour qu’ils puissent se transformer et que « les techniques ne guérissent pas, seul l’amour guérit » (p.133). Quelle puissante invitation à la prise de recul pour le praticien, le thérapeute peu importe son nom et sa dénomination, qui parfois se légitimise par ses diplômes et par ses formations.
Ils ont évidemment leur importance mais ils ne font pas l’essentiel et cela rend humble de se le rappeler. Ce n’est pas l’autre qui me guérit. Avec cet autre, nous ouvrons un espace sacré qui créé les conditions de la guérison. Et pour moi, cela change tout de le voir ainsi. Cela ne vient pas d’une compétence ou du pouvoir d’un individu mais de notre capacité mutuelle à nous rencontrer pour que cet espace soit créé.
J’ai toujours considéré que chaque individu avait un thérapeute, un médecin intérieur et le rôle des praticiens que nous sommes ou que nous allons voir, est de les connecter, de les activer pour que chacun puisse être l’artisan de sa santé et par extension, (re)-devenir un gardien de la Terre.