J’ai décidé de lire ce livre à l’issue d’un stage de cinq jours au cours duquel j’ai reçu des enseignements chamaniques. Comme c’est souvent le cas dans les formations ou les stages de développement personnel, j’étais dans une bulle, à mon rythme. J’ai fait de belles rencontres, j’ai vécu des expériences marquantes, comme celle d’avoir fusionné avec un Condor, j’ai participé à des rites et à des célébrations collectives, avec nos tambours autour du feu.
Autant d’expériences qu’il faut ensuite pouvoir intégrer et digérer après le retour à la vie ordinaire : avec sa famille, ses contraintes, ses tâches quotidiennes… Et c’est précisément ce dont parle ce livre , Après l’extase, la lessive de Jack Kornfield. Le développement spirituel doit s’accomplir dans l’ici et le maintenant de notre quotidien même si ce n’est pas toujours facile.
J’ai trouvé cela très réconfortant de lire tous ces témoignages de grands maîtres spirituels, professeurs, méditants qui faisaient face à des crises, à des tensions, à des conflits lorsqu’ils sortaient de leurs retraites et de leurs grottes. Je me suis sentie moins seule dans ce que je vivais. Et comme ce que j’avais vécu lors de ce séjour avait été particulièrement fort et que les tensions que j’ai dû gérer à mon retour furent plus prononcées qu’à d’autres moments, je me suis demandée si « plus il y avait d’extase, plus il y avait de lessive » !
J’ai lu de magnifiques phrases sur l’éveil, le pardon, les parcours de vie et je voulais vous en partager certaines :
« Aussi sûrement que chacun de nous connaît son propre prénom, une partie de nous-même connaît l’éternité. Ce peut-être oublié ou recouvert mais c’est là. (…) Mon maître Ajahn Chah appelait ce centre de sagesse à l’intérieur de nous : « celui qui sait » »[1].
C’est ce qui explique ce que nous apprenons très rapidement, sans effort, comme si nous l’avions toujours su. Il s’agit de la réactivation d’une mémoire oubliée plus qu’un apprentissage à proprement parler.
J’ai bien aimé lire sur les différents niveaux de silence :
- Le silence extérieur se caractérisant par l’absence de bruit
- Le silence du corps assimilable au calme physique
- L’apaisement de l’esprit
- Le silence témoin de toutes choses
- 20 autre niveaux d’absorption silencieuse dans la prière et la méditation
- Le silence indescriptible : « au-delà de l’esprit, le silence qui donne naissance à toute chose »[2].
Cela a beaucoup raisonné avec ce que j’ai expérimenté moi-même en ouvrant des espaces de relaxation et de détente pour les autres, en silence. Je suis dans une posture où je me sens pleinement alignée et connectée à qui je suis, à mon être tout entier, à ma fréquence. Curieux de le vivre, vous pouvez me solliciter par ce lien CONTACTEZ NOUS – L’émergence (lemergence.eu) pour recevoir, en cadeau, le soin l’Espace d’un instant.
[1] Après l’extase, la lessive, Jack Kornfield. Editions de la Table Ronde. 2001. Page 111.
[2] Après l’extase, la lessive, Jack Kornfield. Editions de la Table Ronde. 2001. Page 139.
« Lorsque la chute arrive, nous devons nous y abandonner »[3] : accueillir les situations qui se présentent est le meilleur moyen de les surmonter car à l’origine de toute intégration, il y a une reconnaissance.
« Enfin, notre sagesse s’approfondissant encore, nous réalisons que nos véritables problèmes et nos poisons sont nos meilleurs enseignants »[4]. Cela change tout dans ma perception de ce qui m’arrive. Je me suis justement fracturée la cheville dernièrement, en marchant tranquillement dans un parc. Après l’universel cri du cœur « Mais pourquoi moi ! », j’ai commencé à me pencher sur les enseignements au quotidien d’être entravée dans ma mobilité : ralentir le rythme, et une chose à la fois à l’image de ces escaliers interminables de j’emprunte chaque jour pour descendre les 5 étages sans ascenseur arrêté pour travaux et que je dois gravir très doucement, une marche après l’autre.
Une mine d’or d’enseignements et de témoignages passionnants !
[3] Après l’extase, la lessive, Jack Kornfield. Editions de la Table Ronde. 2001. Page 213.
[4] Après l’extase, la lessive, Jack Kornfield. Editions de la Table Ronde. 2001. Page 252.