Ma mère m’a parlé de l’ouvrage De la part de princesse morte depuis plus de 20 ans. Elle trouvait se roman biographique historique passionnant et extrêmement bien écrit. J’avais bien essayé de le lire une ou deux fois mais sans jamais parvenir à rentrer dedans. Il me tombait des mains très vite, au bout de trois ou quatre pages.
Et puis l’été dernier, c’est devenu une évidence, voire une urgence. L’existence de ce livre s’est imposée et j’ai compris que le temps était venu. Je fais facilement confiance à mon intuition surtout quand elle est si forte.
A la fin de l’été, j’ai compris que le lire était avant tout pour prendre connaissance de la suite, Le jardin de Badalpour et que c’était dans ce second tome que les échos résonnaient le plus avec mon histoire.
Dans le premier volet, Kenizé Mourad raconte l’histoire de sa mère Selma, princesse Ottomane. Elle nous fait voyager de la Turquie à L’inde en passant par le Liban pour finalement atterrir à Paris. Dans le second c’est sa propre histoire, de son adoption bébé à la mort de sa mère jusqu’à à la mort de son père biologique qu’elle ne finit pas retrouver.
Comme les poupées russes, on y découvre des histoires dans l’Histoire. Il est question de la place de la femme dans différentes sociétés à différentes époques, de liens entre les filles et leurs mères, des relations entre une fille et son père, d’inceste, de guerres de religions…jusqu’à cette scène magnifique où l’auteure est en Inde. Elle participe à une marche pour la Paix contre les massacres interreligieux et en tenant la main d’un vieil homme, elle comprend qu’elle est fille de l’humanité. Que tous les humains viennent de la même source et que la quête de ses origines est à présent terminée.