Le Mystère de la Conscience

La conscience est le ciment commun de deux livres que j’ai lus récemment, écrits par deux auteurs très différents mais ayant les mêmes prénoms : La mort n’existe pas de Stéphane Allix et La Sagesse Interdite de Stéphane Schillinger.

Les deux auteurs alternent entre références scientifiques et expériences directe. Stéphane Allix se « mouille » un peu plus car il témoigne vraiment de ses expériences avec l’Ayahuasca ou d’autres substances psychédéliques. Stéphane Schillinger se livre moins sur le plan de l’expérience mais avance des théories et des explications de notre présence sur terre qui lui sont propres.

Ils partagent volontiers :

• l’idée que la conscience est première et que la matière et l’énergie sont secondaires : « la conscience serait la source de la réalité matérielle et aurait le pouvoir d’agir sur elle ». (S Allix)
• qu’il est important que l’homme découvre, voir créé le divin en lui.

Cela nous revoie à la célèbre citation de Theillard de Chardin : « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine ».

Stéphane Allix démontre que la conscience n’est pas locale et en tout cas pas présente au niveau de notre activité cérébrale. Sa rigueur journalistique est convaincante et apporte les conditions d’attention pour que le lecteur plonge dans les mondes invisibles et les expériences directes grâce aux psychédéliques.

Le secret qu’il nous livre et qu’on retrouve chez Stéphane Schillinger est qu’il est possible de faire l’expérience de la continuité de la conscience, grâce à l’expérience directe. Et plus qu’une expérience de mort, il est surtout question d’une manière d’être dans la vie, d’être en vie ; de permettre à notre être de devenir, au sens propre, une prise (comme une prise électrique) de conscience. Comme le dit Stéphane Schillinger, « l’expérience de certains psychédéliques ne concerne pas uniquement l’élargissement de nos perceptions à l’aide d’une molécule. Mais bien d’une communication symbiotique entre les règnes et d’une interprétation des dimensions ».

Faire ces expériences est vertigineux, comme un saut dans le vide tant l’inconnu est grand. Mais c’est aussi cette ouverture à l’extrême qui contient la dimension thérapeutique, qui soigne et fait avancer. Stéphane Schillinger l’exprime clairement en disant que « chaque réponse obtenue m’a éloigné de la compréhension que je convoitais. Car une réponse enferme. Et ce chemin est un chemin de dépouillement et d’ouverture ».

Ce que j’ai aimé avec ces deux ouvrages c’est leur invitation à nous interroger sur notre rapport au spirituel, à faire le point sur nos propres chemins de développement tout en nourrissant notre « mental » à partir d’approches documentées et intellectuelles. Ils m’ont fait faire des voyages passionnants qui m’ont donné envie de poursuivre ma compréhension de ces sujets…à moins que ce ne soit une quête.