Le temps minéral de la guérison – Quand l’âme prend racine

Lire Le temps minéral de la guérison, c’est comme plonger dans un silence habité., celui qui précède les véritables transformations.
Jean-Philippe de Tonnac nous y rappelle que la guérison ne se presse pas., qu’elle se déroule hors du temps et hors des injonctions à aller vite.

Le temps minéral dont il parle est profond et souterrain. C’est celui où son être s’est déposé dans la matière.

Ce livre a résonné avec ce que je vis et accompagne au quotidien :

• des cheminements non linéaires,
• des éclosions après des silences,
• des passages de vide, qui sont en fait des gestations

Guérir, ce n’est pas retrouver l’avant

En tant qu’accompagnante, je vois souvent à quel point nous avons peur du vide, de l’attente, de ce qui ne se voit pas encore. Et pourtant, c’est souvent là que tout commence.
Le livre de Jean -Philippe m’a touchée parce qu’il parle d’une guérison enracinée, qui ne cherche pas à « réparer » mais à intégrer ce qui a été vécu, perdu, brisé.

Je crois profondément que la transformation se fait dans ce temps long, cellulaire, sensible, que j’appelle parfois aussi « le temps de l’âme ». Un temps où l’on ne force pas, où l’on écoute, où l’on ne guérit pas de quelque chose, mais avec.

Accueillir ce rythme demande de s’engager sur une voie de sagesse.

Dans mes accompagnements, je propose justement des espaces pour cela :

• pour accueillir le pas de côté,
• pour laisser émerger ce qui demande à être vu,
• pour ne plus se brusquer,
• pour redécouvrir qu’en soi, il y a déjà une force, une lumière, une vérité à laquelle faire confiance.

Comme l’écrit Jean-Philippe, « le minéral n’est pas figé, il est patient ». Et je crois que nous aussi, nous avons cette mémoire en nous. Celle de la lente métamorphose et du silence qui se montre fertile.