Cette lumière invite à y aller par étape tout en vivant pleinement chacune d’elles…en pleine conscience. Il est fréquent d’enchaîner les tâches et les gestes de sa journée, de manière automatique, en pensant à la veille et au lendemain. C’est épuisant car cela nous enferme dans notre roue de hamster qui tourne sans fin. Nous nous identifions uniquement à nos accomplissements et nous nous éloignons un peu plus de notre être ; de cet état qui consiste justement à ne rien faire et à exister.
Les moment agréables , de détente, de loisirs, de partages ne sont pas très durs à investir pleinement. Ils nous contentent et nous aimerions d’ailleurs qu’ils durent tout le temps. Par opposition, les contraintes, les corvées pèsent et nous cherchons à les écourter. Et si nous accomplissions ces gestes-là aussi, comme si nous avions été uniquement créé pour cela ? Est-ce que cela changerait la donne ?
Je le pense car ce qui alourdit notre charge mentale c’est notre ego : qui critique, commente, apprécie, évalue et génère de l’agitation et du bruit dans notre esprit. Qui n’a pas entendu sa petite voix intérieure lui dire « tu t’y prends mal », « c’est ennuyeux de faire ça », « je n’ai pas envie de le faire mais je suis obligée », « vivement la fin », « je m’en débarrasse », « c’est nul ».
Accomplir comme un but ultime nous rend pleinement présent, valorise l’investissement que nous mettons à faire et change notre regard sur la tâche. Cette pleine présence agit comme une démarche méditative en détournant notre attention et nos pensées pour rester concentrer. Nous pouvons ainsi créer du calme et plus de sérénité.
J’ai expérimenté cette posture, pour transformer une situation contraignante. L’ascenseur de mon immeuble était en panne et je devais monter jusqu’au cinquième étage à pied plusieurs fois par jour. C’était long, c’était fatiguant, j’avais trop chaud, j’avais mal aux jambes jusqu’à ce que je pratique la méditation des petits pas pendant la montée. Je commençais par fermer les yeux, prendre une grande inspiration, puis je focalisais toute mon attention sur les sensations sous mes pieds : la pression du talon sur le sol, puis du milieu du pied, puis des doigts de pied, du pied droit, puis du pied gauche et encore du pied droit …. Et ainsi de suite. J’arrivais en haut sans m’en apercevoir, sans effort, presque regénéré par ce temps méditatif.
A vous d’essayer !