La Générale en chef est une part que je connais depuis bien longtemps. J’ai été élevée dans un milieu intellectuel, assez conservateur et ma mère était très autoritaire, voire rigide par moment. De quoi nourrir cette part dès la plus tendre enfance. C’est dire si je la connais bien. J’ai toujours aimé organiser et planifier : les jeux, les fêtes et puis plus tard, les évènements professionnels. A l’école, je m’avançais souvent dans mon travail. Je n’aimais pas être prise de cours…. C’est elle qui fixait les objectifs et le cap, avec une exigence redoutable, me conduisant à mon tour, par moments, à la rigidité.
Elle me fut très utile pour survivre en classe prépa, pour m’adapter aux exigences du monde de l’entreprise, pour mener de front une carrière, deux enfants et de multiples projets. Elle m’a permis, sur le plan professionnel, d’être reconnue comme une personne rigoureuse, structurée, sérieuse, efficace. Une vraie wonder woman !
Elle a pris tellement de place qu’elle s’est prise pour le chef d’orchestre, décidant tout, contrôlant tout de manière ferme, tranchant parfois de façons définitive. Et cela m’a été reproché dans mon environnement professionnel. Mais comment peut-on être trop rigoureux et critiqué pour chercher à trop bien faire son trvail ? Quelle perplexité d’être confrontée à une attente de « faire moins bien ».
Ma vie de famille en souffrait aussi car j’ai choisi un mari très souple, adaptable, changeant et je voulais tout planifier : les vacances, les diners, les activités plusieurs semaines à l’avance. Que de frustrations et de tensions de part et d’autres. Beaucoup de personnes de mon entourage étaient persuadées que mon mariage ne tiendrait pas. Mais qui avait bien pu choisir ce mari si libre, si peu concerné par les contraintes sociales ? D’autres parts étaient bien là, même si elles se faisaient beaucoup moins entendre. Vivre au contact d’un homme si différent de moi m’a incité à m’assouplir et à m’adapter.
En parallèle, mon travail de développement personnel a permis l’émergence de ces autres parts et depuis des années, il n’a de cesse d’œuvrer à les reconnaitre et à leur donner leur place aux côtés de la Générale. Car le règne de la Générale ne m’a pas rendue heureuse. J’étais une wonder woman, certes mais épuisée, irritable, triste, énervée. J’élevais souvent la voix et cela me rendait malheureuse…
Puis, il y a plus d’un an, j’ai renversé le paradigme. J’ai décidé d’abandonner la wonder woman au profit de la woman who wanders, la femme qui s’émerveille. J’y parviens de mieux en mieux chaque jour mais ce qui m’a touché c’est de voir l’évolution de la Générale en chef dans ce changement car elle est toujours bien présente. Elle continue à gérer de nombreux paramètres mais en cherchant de plus en plus à agir sur une donnée à la fois et non sur plusieurs en simultanée.
En l’éloignant du poste de commandement, j’ai compris l’importance qu’elle avait dans ma vie. C’est cette part qui me permet d’ancrer mes projets dans la manière. Grâce à elle, j’ai concrétisé mon jeu des 49 lumières pour éclairer son chemin de vie( shorturl.at/nABFO), j’ai achevé mon premier roman , j’ai ouvert mon cabinet. La Générale en chef transforme les rêves en réalité ! Quel atout, quelle alliée.
Lors de mon soin photographique avec la talentueuse Marine Lecroart @marinelecroartphotograpies, j’ai voulu rendre hommage à la Générale et j’ai eu envie de l’incarner dans la posture de yoga du guerrier pacifique ! Quel symbole et que de chemin parcouru. Cela me renvoie en célèbre ouvrage de Dan Millman, Le guerrier pacifique, œuvre magistrale et incontournable du développement personnel dont j’ai tiré comme enseignement que l’essentiel était l’ici et le maintenant. Quelle révélation de comprendre que ma Générale en chef pouvait incarner une force tranquille, très structurante, très présente dans le calme et la simplicité de l’instant présent ! Elle est là et le sera toujours.
