C’était en Octobre. J’arrivais près d’Avignon, un jeudi en fin de matinée. J’étais tout juste remise de ma bronchite et j’avais suivi les recommandations alimentaires pour préparer la cure : diminuer la consommation d’aliments lourds et difficiles à digérer comme les viandes, les laitages, les excitants : café, alcool… Ce ne fut pas si difficile mais comme je mangeais peu de céréales et de légumes habituellement, mes repas étaient fades. Curieusement, j’avais l’impression d’avoir des smileys dans le ventre. Mon mental n’était pas trop convaincu mais mon corps jubilait.
La cure se déroulait dans une jolie propriété en pleine nature. Le lieu était cosy et le groupe sympathique. Gwendoline nous reçut chacun à tour de rôle pour nous poser des questions, prendre notre pouls et ainsi établir notre programme de minicure en dehors des routines qui étaient identiques pour tout le groupe.
Routine ayurvédique le matin : gratte-langue pour enlever les toxines accumulées dans la nuit, Gandush – bain de bouche avec de l’huile de sésame et une goutte d’huile essentielle de Tea Tree pour désinfecter la bouche et enfin le Nasia, nettoyage du nez avec un arrosoir et de l’eau salée et enfin une goutte d’huile de sésame mélangée à de l’Anu Tailam (une huile médicinée) dans chaque narine pour protéger la sphère ORL.
Puis venait le temps de la tisane avant notre séance du yoga du matin. Le petit-déjeuner était toujours gourmand et copieux. Nous enchaînions ensuite, un premier soin, le déjeuner, un second soin, un peu de temps libre, une autre séance de yoga. Après le diner, nous bombardions Gwendoline Gwen Yoga & Ayurveda – Bienvenue (gwen-yoga-ayurveda.com) de questions aux coin du feu : sur ce qu’était l’Ayurveda, les doshas…et de fil en aiguille, nous parlâmes des saisons, du rythme de la journée, d’alimentation, de plantes. Je fus passionnée tout de suite.
Nos repas végétariens étaient absolument fabuleux et je découvrais que les légumes pouvaient être nourrissant et savoureux. Nous buvions de l’eau tiède au citron au gingembre ou à la menthe. Mes papilles étaient en alerte et cela me faisait beaucoup de bien. J’aimais boire chaud. En m’inscrivant à ces quatre jours, j’étais attirée par le bien-être et la détente et j’avais occulté la dimension thérapeutique de la cure. A travers ces questionnements et ces pratiques, elle me rattrapait à vitesse grand V.
Le second jour, je bénéficiai d’un soin particulier, appelé le Shirodhara. Destiné à rééquilibrer le système nerveux, il s’agissait d’un mince filet d’huile de sésame diffusée sur toute la surface du front de manière très régulière pendant une trentaine de minutes. Ce soin fut une révélation. Les heures qui suivirent je me sentais dans un état second, très doux, comme si j’évoluais à 10 mètres au-dessus du sol. Cette impression perdura pendant environ un mois après mon retour.
Je vivais des moments très forts et très agréables pendant cette cure. Une chose était sûre, je voulais préserver cet enchantement qui me faisait le plus grand bien. Dans le train du retour, je pris la ferme résolution de rapporter la routine ayurvédique et les changements de mon alimentation à la maison.
Je décida de me lever plus tôt, à 6h00 pour inclure la routine et une séance de yoga au démarrage de ma journée, j’avançai l’heure de mes repas et conservai une alimentation végétarienne pendant environ deux mois. Je fis le fond de courses en épices, graines, huiles pour réaliser mes nouvelles recettes. L’eau tièdes et les tisanes remplacèrent le vin. Je n’avais plus du tout envie de boire de café.
Certains de mes proches se disaient et me disaient que ces nouvelles habitudes ne dureraient pas… et pourtant elles structurent encore mes journées. Je me suis remise à consommer de la viande et à boire du vin mais je sais me réguler et faire des pauses lorsque j’en ressens le besoin.
Les graines de la transformation étaient bel et bien plantées et les premières pousses ne tarderaient pas à se voir…
A suivre…épisode 3 : Ma formation en Ayurveda.