J’ai la musique du film The Artist en tête en écrivant ces quelques lignes, légère, enjouée, espiègle aussi. C’est ce qui caractérise mon artiste intérieure que je perçois comme une petite fille, une Alice aux pays des merveilles. Son but dans la vie : jouer, s’amuser, s’émerveiller, mettre des couleurs et vibrer la joie.
Enfant elle était très présente. J’adorai monter des spectacles de marionnettes, faire des enregistrements sur des cassettes audio. Je me souviens qu’avec ma petite sœur, nous avions reproduit le débat d’entre-deux tours entre Jacques Chirac et François Mitterrand.
Adolescente, cette part me soufflait des poèmes, que j’écrivais à des soupirants imaginaires pendant mes cours de lycée, puis de classe prépa. Pourtant, je n’assimilais pas cela à de l’art et je limitais mon approche au fait que j’étais nulle en dessin.
Mon entrée dans la vie adulte l’a éloigné de mon quotidien. Sous le règne de la Générale, elle n’avait pas sa place. Elle s’est terrée en attendant des jours meilleurs.
Mon développement personnel, en m’emmenant vers le yoga et vers une reconnexion profonde à mon être, a ouvert des brèches et a créé un peu d’espace pour que les parts oubliées puissent réapparaître. Lors de ma première minicure ayurevédique, j’ai entamé l’écriture d’un roman policier que j’ai achevé récemment, au bout de deux ans.
Il y a deux ans, j’ai fait un soin avec une chamane du Canada. Elle a pratiqué un recouvrement d’âme, et elle m’a rapporté un fragment d’âme, parti lorsque j’avais environ 17 ans. J’ai aussitôt reconnue ma part créative qui n’avait ensuite cessé de décliner. Cela m’a permis de reconnaître que je l’avais négligée et oubliée.
Deux mois plus tard, j’eus l’idée de créer un oracle de développement personnel, sous forme d’un jeu de cartes. Je repensai à des mots et à des phrases qui m’avaient accompagné tout au long de mon parcours. Et je me mis à dessiner un motif, une plume que j’imaginais dans différentes mises en scène, avec des couleurs. Je contactai un de mes amis graphiste qui réalisa les 49 cartes des 49 lumières pour éclairer son chemin de vie.
Aujourd’hui cette part a toute sa place. Elle dessine au pied de la Générale en Chef et lui transmets les plans de nouveaux projets plus créatifs. J’ai compris que le jeu pouvait faire partie intégrante de ma vie, pas seulement avec mes enfants, aussi avec mes clients.
C’est elle qui me fait pouffer de rire à table, qui me permet de vivre ma vie comme un rêve éveillé, d’imaginer de nouvelles histoires à écrire et à raconter. J’ai décidé de l’assumer et aujourd’hui j’affiche l’écriture de romans comme partie intégrante de mes activités.